L’obligation d’état des installations intérieures d’électricité ou diagnostic électrique en cas de vente et bientôt en cas de location d’un bien immobilier pourrait bientôt se voir étendue aux parties communes des copropriétés même en l’absence de transaction. C’est ce que demande le GRESEL (Groupe de Réflexion sur la Sécurité Electrique dans le Logement) suite à une étude menée en parallèle avec la Confédération Nationale du Logement (CGL) et l’Observatoire National sur la Sécurité Electrique (ONSE).
Moins de victimes mais plus de sinistres
Si nous avions signalé dans un précédent article l’efficacité du diagnostic électricité dans la diminution du nombre total de victimes d’accidents d’origine électrique (15 fois moins en 40 ans), l’étude menée par les organismes cités fait apparaître que ces dernières années (2012 & 2013) le nombre de sinistres a augmenté.
Si les accidents sont moins graves et touchent moins les personnes physiques, leur nombre augmente ce qui accroît forcément les risques de catastrophes (les incendies nocturnes sont souvent mortels – ndlr).
La raison de l’augmentation du nombre de ces sinistres électriques serait double :
– D’une part les habitants utilisent de plus en plus d’équipements électriques (électroménager, hifi, multimédia, numérique…) ;
– D’autre part, les installations électriques en partie communes vieillissent et ne suivent pas l’évolution des consommations et notamment des pics de consommation électrique.
Le diagnostic électricité étendu aux parties communes
C’est ce qu’a proposé le GRESEL qui souhaite qu’un diagnostic électricité soit rendu obligatoire dans les parties communes des immeubles et des copropriétés afin de renforcer la sécurité électrique et limiter les risques de sinistres. Pour mémoire, la vérification des mises à la terre des installations électriques des parties communes demandée depuis 2005 par le CNC n’étant toujours pas en vigueur 11 ans après c’est peut-être l’occasion de rattraper ce retard.