4.42 millions de ménages en attente d’un logement social
Fin 2022, le nombre de foyers en attente d’un logement social n’a jamais été aussi haut : 4.42 millions de ménages seraient concernés, selon un communiqué de l’USH, l’union sociale pour l’habitat. Ce chiffre alarmant correspond à une hausse de 7 % par rapport aux demandes de 2021. L’USH, au nom des bailleurs sociaux, publics et privés, précise que sur ces 4.42 millions, 797.000 demandes ne concernent pas de première affectation mais une mutation d’un appartement HLM à un autre. Toute la France est marquée par ce manque de logement social, qui est toutefois particulièrement fort sur le littoral atlantique et méditerranéen, dans le Genevois français, la métropole de Lille et sans surprise en Ile-de-France.
Plusieurs causes à l’effondrement du logement social
Face à la crise du logement et au manque de logements neufs, dû en partie à l’augmentation des coûts des matières premières et des matériaux de construction, les bailleurs sociaux attirent l’attention du gouvernement au sujet de plusieurs points :
- la baisse des budgets des organismes HLM,
- la réduction des APL,
- l’augmentation du taux de la TVA pour les constructions neuves,
- ou encore le manque de portage politique au sujet du logement.
La présidente de l’USH, Emmanuelle Cosse, propose un renforcement des aides à la construction et une plus forte mobilisation du foncier public pour pouvoir construire davantage de logements sociaux.
À savoir, Emmanuel Macron a fait part de sa volonté de simplifier les processus de la construction neuve afin de réduire les délais de construction, et de sa volonté de « développer le logement locatif intermédiaire pour faire baisser les prix ».
Le secteur de la construction touché dans sa globalité
Les présidents des six fédérations du secteur de la construction et de l’immobilier ont par ailleurs adressé une lettre ouverte au président de la République au sujet de la relance des logements neufs, sociaux ou pas. La lettre a été signée par les présidents de la FFB, de la FPI, de la FNAIM, de l’UNIS, de Provicis et du Pôle Habitat FFB. Les représentants de ces fédérations réclament notamment un soutien apporté aux collectivités pour une relance rapide de l’offre de logement, mais aussi des solutions bancaires.
Les réservations de logements neufs en France sont, il est vrai, en chute libre, et tombent en dessous des 20.000 réservations en début d’année.
Logement social ou constructions privées, l’explosion des prix des matières premières, l’inflation mais aussi les nouvelles exigences de la réglementation environnementale RE 2020 rendent urgent la prise en compte par le gouvernement de ce problème de manque de logements.