Les modalités de certification des diagnostiqueurs immobiliers vis-à-vis du DPE évoluent. Un arrêté a en effet été pris le 20 juillet 2023 et entrera en vigueur le 1er juillet 2024, dans le but de faire évoluer les certifications DPE.
Une formation continue renforcée
Concrètement, les diagnostiqueurs immobiliers qui ont obtenu leur certification avant cette date du 1er juillet 2024 devront désormais justifier d’une formation continue plus accrue, et feront notamment l’objet de contrôles documentaires et de contrôles sur sites réguliers par les organismes certificateurs. L’arrêté renforce donc les exigences au niveau des compétences des diagnostiqueurs, avec ou sans mention. Pour le DPE sans mention, la formation initiale consiste en huit journées de formation, quatre consacrées à la théorie et quatre à la pratique. Pour la certification DPE avec mention, en formation initiale, trois jours sont ajoutés, l’un de théorie et deux de pratique, le tout validé par un QCM et un test pratique. Au sujet de la formation continue, les techniciens doivent suivre quatre journées de cours, mais six pour la certification avec mention. Un test final permet de valider cette formation continue.
Avec ou sans mention, le DPE reste un outil décisif pour les locataires et acquéreurs
Depuis la loi Climat et résilience qui a notamment instauré l’interdiction de location des passoires thermiques, le DPE gagne en importance. Le diagnostic de performance énergétique, dont les mentions essentielles doivent figurer dans les annonces immobilières, permet aux locataires et acquéreurs de se projeter en termes de confort thermique mais aussi de leur budget énergie.
Du côté des propriétaires, vendeurs ou bailleurs, un bon DPE permet de valoriser le bien immobilier ou le local commercial proposé à la vente ou à la location.
Globalement, un bien immobilier mal classé par son DPE peut être vendu à un prix inférieur d’environ 5 à 15 % qu’un autre bien équivalent mais mieux noté.
Emprunt immobilier : l’impact du DPE
Certaines banques demandent aux emprunteurs de joindre à leur dossier le DPE du bien convoité. Un logement mal noté devra faire l’objet d’une rénovation coûteuse, sans parler des factures élevées de gaz ou d’électricité. Une mauvaise note au DPE peut être un frein à l’obtention d’un crédit immobilier (ou meme à la vente de son logement), d’autant plus qu’il est maintenant impossible de louer les biens les moins bien notés. Pour l’instant, seuls les logements notés G+, donc très énergivores, sont impropres à la location, mais cette interdiction de location s’applique progressivement à l’ensemble des biens trop consommateurs d’énergie.
D’ici 2034, seuls les logements notés A, B, C ou D pourront être présents sur le marché locatif.