In Diagnostic Amiante

Lorsqu’on procède à un diagnostic amiante (DTA, DAPP, etc.) on redoute toujours un peu que le diagnostiqueur immobilier annonce la mauvaise nouvelle que de l’amiante a été décelée. Lorsque l’amiante a dégagé des fibres que l’on a pu inhaler, la nouvelle est encore plus inquiétante, mais, le plus souvent, les matériaux amiantés n’ont pas été dégradés. En cas de présence d’amiante dans le compte-rendu du diagnostic, à quoi faut-il s’attendre ? Faudra-t-il désamianter avant de vendre, de faire des travaux ou de démolir ? Que vont devenir les matériaux amiantés ?

L’état des MCA (Matériaux Contenant de l’Amiante)

Selon l’état du bâtiment ou de la partie de bâtiment sur lequel un repérage amiante est nécessaire, l’opérateur chargé du repérage devra ou non se protéger lui et protéger l’environnement des poussières.

Dans le cas d’un diagnostic amiante de parties privatives (DAPP), de diagnostic amiante avant-vente ou avant-travaux de biens immobiliers occupés, ces protections sont recommandées. Par contre pour un diagnostic amiante avant démolition d’un bâti ancien et dégradé, l’opérateur sera tenu de prendre des mesures individuelles de protection et de confinement voire d’effectuer avant toute chose une mesure d’empoussièrement de l’air par des particules amiantées.

Lorsque l’opérateur chargé du repérage suspecte la présence de Matériaux Contenant de l’Amiante (MCA), il peut procéder à des prélèvements pour analyse en laboratoire. Si la présence des MCA est flagrante (sans analyse complémentaire) ou confirmée (par analyses), c’est la position et l’état de conservation de ces matériaux amiantés qui vont définir le processus à appliquer :

 

[table id=1 /]

Les mesures de confinement, d’encapsulage ou de retrait d’amiante

Selon ce que prescrit le diagnostiqueur immobilier certifié auteur du repérage d’amiante que l’on devra procéder soit au confinement / encapsulage (fixation par revêtement, imprégnation ou en-coffrage) soit au retrait des MCA.

 

Les procédures réglementaires sont décrites dans le Guide de prévention édité par l’INRS, toutefois, de nouvelles procédures devraient voir le jour bientôt puisque dans le PRDA (Plan Recherche et Développement Amiante) sont actuellement en procédure d’évaluation :

  • un gel à appliquer directement sur les murs afin de percer sans créer d’empoussièrement de fibres ;
  • un liquide à projeter sur les murs afin de les protéger lors de travaux dans des habitations amiantées ;
  • un robot de désamiantage utilisant de l’eau à très haute pression
  • un robot mesurant en temps réel la quantité de fibres d’amiante en suspension dans l’air.

 

Comments
  • PEPY Dominique
    Répondre

    Et dire que durant plusieurs dizaines d’années le vin était décanté sur filtres d’amiante. Actuellement à voir les articles, Tchernobyl n’est rien à coté d’un pilier coulé dans un tube d’amiante. Certes l’amiante en flocage, en poussière est dangereuse, tels les entreprises qui déchargeaient autrefois les wagons d’amiante à la pelle. Mais il faut savoir raison garder. Toute activité humaine, dès la naissance est dangereuse.Et de faire de l’amiante un ennemi plus mortel que la grippe espagnole de 1918 me parais absurbe.

Leave a Comment