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Les marchands de listes sont des opérateurs qui mettent en vente une liste de biens à louer ou de propriétaires qui proposent leur patrimoine en location. Cette activité n’est pas illégale, mais la pratique de ces opérateurs éveille les soupçons. UFC Que Choisir a réalisé une enquête sur le mode opératoire de ces entreprises.

 

Des dysfonctionnements révélés au grand jour

 

L’UFC Que Choisir a mené son enquête dans des villes où sont implantées les plus grandes universités de l’Hexagone. Cette association des consommateurs a révélé dans ses conclusions des dysfonctionnements au niveau de ses entreprises. Les marchands de listes se considèrent comme des agents immobiliers alors qu’ils ne le sont pas du tout. Le président de cette entité, Alain Bazot a tenu à préciser que les bureaux de ces entreprises ne sont que des points de vente. Ces opérateurs entretiennent également le flou concernant le tarif de 190 euros à 450 euros qu’ils demandent pour leurs prestations. Ces derniers parlent de frais d’agence ou de bail alors que les clients ne peuvent accéder qu’à de simples informations sur leurs offres de locations. Pire encore, 89 % des opérateurs exigent le paiement de leurs honoraires avant la remise de la liste aux personnes qui en font la demande alors que cette pratique est illégale.

 

Les étudiants : les premières victimes

 

La population étudiante assure une grande partie de la clientèle des marchands de listes. Ces commerçants profitent de la situation des universitaires qui sont souvent dans l’urgence à l’approche de la rentrée. Les responsables de l’UFC Que Choisir dénoncent que ces jeunes clients se font dans leur majorité des cas flouer. D’après l’association, les annonces affichées par les vendeurs ne correspondent pas du tout aux produits. Le groupement émet alors des doutes sur la pertinence des informations fournies concernant plus de 48 % des logements. L’appartement est souvent plus petit par rapport aux détails mentionnés sur la liste. L’UFC révèle également qu’à Lyon, 75 % des habitations listées ne sont plus disponibles. Il arrive aussi que les coordonnées inscrites sur les annonces ne soient pas exactes, c’est valable pour les deux tiers des produits proposés par ces sociétés.

 

Une plainte déposée auprès de la DGCCRF

 

Les pratiques illicites des vendeurs de listes ruinent le budget des étudiants. Pour endiguer ce fléau, l’association UFC Que Choisir a porté plainte auprès de la DGCCRF qui a déjà reçu, il y a deux ans, des doléances similaires concernant ces prestataires de services. Ainsi, treize marchands de listes sont de nouveau dans le collimateur. Ces entreprises opèrent notamment à Bordeaux, Strasbourg, Lyon, Toulouse, Marseille… Fréderic Blanc, le responsable des questions juridiques au sein du groupement fait savoir que ces opérateurs immobiliers sont poursuivis pour avoir effectué un encaissement anticipé et pour diffusion de publicité mensongère. Ils encourent des peines d’emprisonnement et peuvent payer une amende de plus de 150 000 euros.

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