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Nous avons régulièrement rapporté les évolutions de la prise en compte du risque radon dans la sécurité sanitaire de la population. Le radon, gaz radioactif naturel émanant du sol et stagnant dans les locaux, est la seconde cause en France du cancer du poumon juste derrière le tabagisme. Même si le diagnostic radon n’est pas encore obligatoire dans les logements, il est déjà obligatoire dans les ERP des 31 départements à forte concentration en radon. En février 2016, la consolidation des mesures destinées à lutter contre le risque radon ont amené à des avancées notables notamment dans la mention obligatoire du risque radon avant la vente ou la location d’un bien immobilier. Cette obligation sera effective au plus tard au 1er juillet 2017.

 

Les départements exposés au radon et bientôt les communes

 

L’évaluation du risque radon se poursuit. La page radon du site gouvernemental informe sur le risque et donne la liste des 31 départements prioritaires face au risque radon, mais à l’avenir, il est d’ores et déjà prévu de préciser territoire par territoire et même commune par commune la concentration naturelle en radon dans l’air ambiant.

 

Pour mémoire, la concentration en radon est exprimée en becquerels par mètre-cube d’air (Bq/m3 ). Le seuil d’intervention est fixé à 300 Bq/m3 en France contre les préconisations de l’OMS à 100 Bq/m3.

 

A terme, le niveau d’émission de radon dans l’air ambiant pourra donc figurer aux côtés des autres risques naturels sur le portail Prim.net et notamment dans le libellé ‘ma commune face aux risques’.

 

L’évidence du risque radon dans l’ERNMT

 

C’est tellement évident qu’on peut imaginer que l’apparition du ‘M’ de minier dans l’ex ERNT (pour devenir ERNMT) se préparait à couvrir TOUS les risques émanant du sous-sol et non seulement du risque minier.

 

Jusqu’alors, beaucoup (comme votre serviteur) pensaient simplement que le risque minier dans l’État des Risques Naturels Miniers et Technologiques était surtout destiné à informer les locataires et acquéreurs de l’éventualité de mouvements et glissements de terrain, effondrement et tassement de galeries et de cavités souterraines… Mais avec l’arrivée du risque d’un gaz émanant du sous-sol dans l’ERNMT, le champ d’application du fameux ‘M’ de minier s’agrandit.

 

En attendant le méthane des gaz de schiste ?

 

 

Et pourquoi pas ? A partir du moment où le radon est inclus dans le risque minier, on peut se poser raisonnablement la question : est-ce le seul gaz provenant du sous-sol ?

 

Pour l’instant, il est le seul avec quelques autres composés radioactifs naturels que l’on retrouve ensuite dans l’air des maisons et dans les eaux de boissons, mais demain ?

 

Alors que de nombreux lobbies font pression pour que la prospection du sous-sol autorise la recherche des gaz de schiste ; est-ce que le risque de présence d’un gaz émanant du sous-sol dans l’ERNMT n’est pas une anticipation d’un nouveau risque à venir ?

 

Rappelons qu’aux États-Unis notamment mais dans de nombreux pays où l’extraction du gaz et du pétrole de schiste a été autorisée, des habitants ont signalé de fortes émanations de méthane aussi bien dans l’air ambiant que dans l’eau du robinet ainsi que l’a révélé notamment Erin Brockovich.

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