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Le secteur de la construction immobilière est loin d’être sorti de la crise. Tandis que les mises en chantiers reculent, les ventes de logements neufs se dégradent de plus en plus d’après les chiffres publiés par le ministère du Logement.

 

Repli des mises en chantier

 

Pour la période mai-juillet 2012, le ministère du Logement a enregistré 115 732 mises en chantier soit un recul de 6 % par rapport au premier trimestre. Comparées au deuxième trimestre 2011, les mises en chantier ont baissé de 12 %. François Payelle, président de la fédération des promoteurs immobiliers ou FPI relate une baisse lente, mais constante du secteur. Sur douze mois, de juillet 2011 à fin juillet 2012, 348 500 logements neufs ont été mis en chantier affichant toutefois une légère progression de 0,3 %. Pour l’ensemble de l’année 2012, le ministère du Logement prévoit la mise en chantier de 310 000 à 315 000 logements neufs tablant ainsi sur un recul de 17 % à 18 % par rapport à l’année précédente. D’autre part, le nombre de permis de construire pour les constructions neuves délivré a également chuté de 2,5 % au second trimestre 2012.

 

Effondrement des ventes

 

Depuis le début de l’année, les ventes de logements neufs n’ont pas cessé de chuter. Entre mai et juillet 2012, les ventes ont baissé de 14 % contre un repli de 12,2 % au premier trimestre. En effet, 1 400 réservations à la vente ont été annulées au deuxième trimestre. D’autre part, les mises en vente ont également reculé de plus de 15 %. Les promoteurs voient donc leurs stocks montés lentement entrainant l’arrêt des chantiers. Si le gouvernement français prévoyait pour l’année 2012 la vente de 500 000 logements neufs, le contexte est tel que le nombre de logements commercialisés n’excèderait pas les 320 000 si la moyenne enregistrée sur les trois dernières années était de 400 000 logements vendus.

 

Crise de la construction immobilière

 

En six mois, les ventes de logements neufs ont continuellement chuté affectant ainsi la construction immobilière, d’où la baisse des mises en chantier. Effectivement, face au contexte particulièrement difficile du marché immobilier, les promoteurs se montrent de plus en plus prudents. Les constructeurs ne démarrent que les chantiers atteignant un certain taux de pré-commercialisation. La baisse des mises en chantier s’explique aussi par l’abandon de certains programmes par les promoteurs confrontés à un taux de commercialisation insuffisant. Les ménages renoncent également à investir dans un logement neuf en rencontrant des difficultés à obtenir un prêt à taux zéro ou PTZ.

 

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