Il n’existe pas d’amiante qui ne présente pas de risque même sans exposition prolongée. Toute exposition même fugitive à l’amiante présente un risque par inhalation et/ou d’ingestion de fibres et poussières d’amiante qui sont la cause de maladies dont le mésothéliome. Si rien ne remplace un diagnostic amiante effectué par un diagnostiqueur immobilier certifié, il peut être judicieux de savoir identifier quelle partie de la construction peut être amiantée et par quel type d’amiante. On distingue 3 principaux types d’amiante employés dans le bâtiment.
Le chrysotile ou amiante blanc
Le chrysotile ou amiante blanc est probablement le type d’amiante le plus fréquemment utilisé. Les fibres de chrysotile ont souvent un excellent toucher, une grande flexibilité et d’excellentes propriétés de résistance à la chaleur, ce qui les rendait bien adaptées à une utilisation dans le ciment et les toits. On le rencontre souvent sur les toitures, les cloisons et les sols notamment dans les fibrociments mais aussi dans les garnitures de freins, les joints d’étanchéité et de chaudière ainsi qu’employé comme isolant pour les tuyaux, les vannes et les appareils ménagers.
Outre les risques qu’il présente seul, l’amiante chrysolite est bien souvent contaminé par des traces de trémolite qui est une autre forme de l’amiante.
L’asmosite ou amiante brun
L’asmosite ou amiante brun a été utilisé le plus souvent comme isolant des tuyaux et plaques en ciment. Il peut également être utilisé dans les panneaux de matériau chauffant, les dalles de plafond et les isolants thermiques.
Bien que tous les types d’amiante soient toxiques, il semble que l’exposition à l’asmosite présente un risque de cancer relativement plus élevé que les autres.
La crocidolite ou amiante bleu
La crocidolite autrement appelé amiante bleu était généralement utilisée pour isoler les machines et les moteurs. Il a également été utilisé dans plusieurs revêtements à pulvériser ainsi que dans les plastiques isolants. La crocidolite a des fibres plutôt fines et, si elles sont inhalées, se logent facilement dans les poumons. La structure de l’amiante bleu est une structure fragile ce qui fait de la crocidolite l’un des types d’amiante les plus destructeurs, car il se décompose facilement et est sujet aux moisissures.
La trémolite, l’actinolite et l’anthophyllite
La trémolite, l’actinolite et l’anthophyllite sont d’autres types d’amiante qui ne sont pas utilisés commercialement. Néanmoins, ils se rencontrent parfois comme polluants issus de la chrysotile, de la vermiculite et du talc.
On rencontre la trémolite dans les peintures, les produits d’étanchéité, les produits isolants contenant de l’amiante et les solutions de talc. La trémolite peut aussi être tissé pour servir dans la confection de vêtements et d’EPI (Équipement de Protection Individuelle).
L’actinolite a la particularité de se dilater à la chauffe ce qui en fait un puissant isolant.
En plus d’avoir été utilisé dans les peintures et les mastics l’actinolite a été utilisée comme isolant structural et ignifuge chimique.
L’anthophyllite était utilisée en quantités limitées comme adjuvant de confection de matériaux isolants. Bien que l’anthophyllite soit considérée comme non commerciale, elle a été régulièrement utilisée dans des produits tels que le talc. Même si de nombreuses études impliquent que la probabilité de développer un mésothéliome à partir de ce type d’amiante est beaucoup plus basse que celle de l’amiante brun (asmosite) , du chrysotile (amiante blanc) et de l’amiante bleu (crocidolite), il existe toujours un lien apparent entre l’anthophyllite et les troubles cardiovasculaires.
Toute exposition à tout type d’amiante présente un risque dès lors que les fibres et poussières d’amiante peuvent être libérées que ce soit par la vétusté, l’humidité, des travaux (percements, forages, ponçages…) et tous travaux destructifs. C’est pour ces raisons que des diagnostics amiante sont obligatoires que ce soit :
– sans projet de vente ou de location d’un logement situé dans un immeuble d’habitation ainsi que dans les parties communes de ce même immeuble si celui-ci a été construit selon un premier permis de construire délivré avant le 1er juillet 1997 (DAPP et DTA) ;
– avant toute mise en location d’une maison, d’un appartement ou d’un local tertiaire construit selon un premier permis de construire délivré avant le 1er juillet 1997 (DAPP) ;
– avant la vente de tout bien immobilier bâti selon un premier permis de construire délivré avant le 1er juillet 1997 (DAPP) ;
– dans les écoles, lycées et collèges et tous les ERP (Établissements Recevant du Public) des mêmes immeubles anciens (DTA) ;
– avant tous travaux et démolition totale ou partielle dans une construction édifiée avant le 1er juillet 1997 (DAAT, DAAD).