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Gaz radioactif issu de l’altération de l’uranium, le radon est la deuxième cause du cancer du poumon en France et le responsable de près de 20 000 décès annuels à travers l’Europe. Si son diagnostic est actuellement facultatif, il se peut qu’il soit bientôt intégré au Dossier de diagnostic technique.

 

Le radon est responsable de 11 % des cas de cancer du poumon



Le radon est indétectable à l’oeil nu. Sa présence au sein d’un logement est toutefois à l’origine de plusieurs milliers de décès chaque année. On lui attribue près de 11 % des cas de cancer du poumon en France. Pour limiter les risques, le Haut conseil de la santé publique recommande la révision du seuil de concentration du radon à 300 Bq/m3. Cette mesure devrait s’appliquer aux habitations individuelles et aux espaces publics. À terme, le HCSP envisage la réduction de ce seuil à 100 Bq/m3. Le Diagnostic radon ou Constat des risques d’exposition au radon devra faire partie du Dossier de diagnostic technique dans un avenir proche.
Une trentaine de départements seront principalement concernés. Parmi ceux-ci, on peut entre autres citer l’Allier, l’Ariège, le Calvados, les Deux-Sèvres, la Savoie, les Vosges ou encore le Finistère. Les logements situés dans ces zones devront se soumettre au Diagnostic radon. Ce dernier sera réalisé au cours des cinq prochaines années conformément à la proposition de loi portant sur la protection des personnes contre l’exposition au radon. Les dix prochaines années verront certainement une application sur l’ensemble du territoire.

 

Le cas d’une famille du Limousin



Dans le Limousin, un cas d’exposition au radon a récemment été révélé comme le révèle l’express. Le gaz radioactif a affecté une famille ayant bâti sa maison sur un sol particulièrement riche en minerai d’uranium. La maison a été construite dans les années 60 et était utilisée pour la garde d’enfants entre 2000 et 2014. Le gaz aurait ainsi touché plusieurs pensionnaires sans qu’on puisse définir le nombre exact de victimes. Les familles concernées ont déjà été identifiées tandis que l’Agence régionale de santé a affirmé avoir lancé une enquête administrative.
L’ARS a affirmé que les quantités de gaz mesurées dans la maison étaient supérieures aux valeurs maximales. Aucun chiffre précis n’a toutefois été donné, l’origine du radon ayant déjà été identifiée.

La réutilisation de stériles miniers dans la construction de la maison ainsi que l’utilisation de résidus de traitement de minerais seraient en cause. Le Limousin a en effet fait l’objet d’une exploitation minière durant de nombreuses années en raison de l’uranium que contenait son sol. Il est donc normal que la région soit exposée à d’importantes quantités de gaz radioactif. La raison de la présence de radon hors des sites et des lieux de conservation autorisés reste toutefois encore un mystère.

 

 

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